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Héritière de l’Agence dahoméenne d’Épargne crée à Porto-Novo le 31 janvier 1923, À la prise du pouvoir du Commandant Mathieu Kérékou en 1972 et au bénéfice de la Politique nouvelle d’Indépendance nationale (PNIN) qui impose de compter d’abord sur nos ressources internes avant toute sollicitation extérieure, le régime du PRPB fait de la Caisse nationale d’Épargne du Dahomey la cheville ouvrière de sa vaste politique de mobilisation de l’épargne nationale jusqu’en 1990. Le présent article vise à analyser et apprécier, de 1972 à 1990, la contribution de cette Caisse à la réussite de la politique économique mise en oeuvre sous le régime du PRPB. Les données d’archives, de rapports d’activités et de missions, d’annuaires statistiques, de thèses et mémoires, collectées à cet effet, sont ajoutées aux informations recueillies lors des entretiens semi-directifs avec des acteurs de la CNE identifiés à l’aide de la technique de boule de neige et soumises aux traitements quantitatif et qualitatif. Il en résulte que la Caisse nationale d’Épargne du Bénin s’est forgée les qualités et compétences de meilleure structure de collecte des capitaux et de placement de l’épargne au cours de la décennie 1960. De 1972 à 1990, elle connaît une période de gloire (faite d’un effectif de 116 997 épargnants en 1983 et d’un chiffre d’affaires de 4 491,2 millions de F.CFA en 1986) et une période de déboires (marquée par la décroissance de son chiffre d’affaires de 17,10% en 1985 à -7,03% en 1990 après avoir atteint le creux du vase (-11,44%) en 1989. Mais en dépit des chocs exogènes les activités de la CNEB eurent des retombées économiques et sociales indéniables sur la nation béninoise.